🏀 INÉLUCTABLE ET INDISPENSABLE 🏀
⌈Sasha⌋
Voilà deux jours que je suis en couple avec Elley. Deux jours qui sont passés, sans que je voie un réel changement dans notre routine. Si je devais qualifier l’état de notre couple débutant, je dirais que l’on est au point mort. J’avais de l’espoir au départ, me disant que la raison pour laquelle elle me snobait, c’était uniquement pour me faire payer ce pari débile entre nous à jouer notre avenir sur un match. 24 heures, n’est-ce donc pas suffisant pour que je comprenne la leçon ? 24 heures supplémentaires sont passées et pas de bisous, pas d’attention particulière. Elle m’évite même ! Aurais-je mal compris quelque chose ? Elle exagère !
Bon, c’est vrai, difficile de dire dans quoi on s’engage tous les deux. Passer des amis aux amants, c’est déjà improbable, alors de simples amants à un véritable couple, ouais, c’est juste un vraisemblable. Il y a encore un an, je rigolais de cette éventualité quand on m’en parlait. Parce qu’Elley, je ne l’avais jamais vraiment vu comme une fille qui pourrait me plaire physiquement.
Depuis tout petit, on joue ensemble. Elle squattait ma cabane, ma chambre, jouait avec mes jouets, me criait dessus dès que ça me soûlait de l’avoir dans mes pattes. Puis, j’ai eu ma toute première petite copine. Une nana qui m’a fait sa déclaration et à qui j’ai dit oui plus par curiosité sur ce qu’était le corps d’une fille que par sentiments. Du jour au lendemain, je n’ai plus revu aussi régulièrement Elley. Au départ, j’ai vu cela comme de la jalousie de sa part. Pas une jalousie amoureuse, mais bien amicale. Après tout, une nouvelle fille se mettait entre nous et notre complicité pâtissait de l’arrivée de cette intruse au milieu de nos délires. Malgré tout, je ne m’en suis pas formalisée parce que je trouvais cela idiot, puéril, de sa part de réagir de façon si extrême. Si nous étions deux, nous pouvions être trois. Et puis avec le temps, cela a arrangé aussi mes affaires. Car si j’estimais la jalousie d’Elley d’ordre amical, ma petite amie était, elle, d’une jalousie maladive envers Elley et là, c’était vraiment la question amoureuse. C’est ainsi que j’ai compris à quel point mon ami d’enfance allait être une source de conflit avec mes fréquentations plus intimes.
Cela s’est vérifié avec toutes les petites amies suivantes. J’avais beau tenter de les rassurer, chacune d’elle éprouvait une extrême méfiance jusqu’à une animosité envers Elley. Au fur et à mesure, je me suis aussi éloigné d’Elley pour éviter les problèmes. Elley, elle-même, prenait ses distances jusqu’à ce que mes ruptures nous soulagent finalement tous les deux. C’était comme si nous étions en apnée et que ces ruptures nous permettaient de reprendre une bouffée d’oxygène. Elley revenait à la maison, nous jouions aux jeux vidéos, nous nous bagarrions comme si rien n’avait entamé notre entente… jusqu’à la prochaine relation intime. Elley a été plus tardive que moi, à ce niveau-là. La première fois que je l’ai vue avec son premier copain, cela m’a fait une impression bizarre. Je fus le premier à apprendre qu’elle avait enfin un chéri ! Elle était venue me voir un soir, tout excitée, à crier dans tous les sens et à s’agiter entre extase et folie, angoisse et optimisme. Cela m’avait laissé indifférent, tout simplement parce que j’avais dépassé ce stade depuis longtemps. Et pourtant, la voir embrasser un garçon pour la première fois m’avait troublé. Avait-elle aussi ressenti ce trouble lorsqu’elle m’a vu la première fois embrasser ma petite amie ? J’avoue que cette question m’a traversé la tête. Étais-je tracassé, dégoûté, malheureux,… jaloux ? J’ai vite effacé cette idée des jalousies à mon tour lorsque j’ai vite compris que c’est vers moi qu’elle revenait, dès que ses petits amis la décevaient. Je n’avais aucune raison de l’être, car ces histoires d’amour ne changeaient rien à notre amitié finalement. Tout comme pour mes relations, celles de Elley nous mettaient à distance, puis nous nous retrouvions une fois célibataires. La jalousie de ses ex envers moi était tout aussi évidente que celle de mes ex.
L’adolescence a passé et je me suis lassé de devoir me justifier auprès de mes petites amies. Si on me désirait, il fallait accepter l’idée qu’Elley fasse partie de ma vie. Même si nous prenions nos précautions avec nos fréquentations respectives, le lien entre nous ne se brisait pas pour autant. J’ai grandi avec elle, nous avons tellement partagé. C’était à mes yeux ma petite sœur et je ne pouvais pas envisager de ne plus lui parler du tout et conjuguer notre relation au passé.
Avec le recul, sans doute avions-nous ce besoin de voir l’autre dans son périmètre... Un besoin vital pour notre bien-être. Quelque chose d’obligatoire pour avancer sereinement dans nos vies. Si nos ex ont essayé de nous fâcher, notre entente fut toujours plus forte, notre envie de se voir et de s’amuser ensemble demeurait toujours au-dessus de nos devoirs envers nos ex. C’était quelque chose que nous ne contrôlions pas. C’était plus fort que nous ; c’était juste une évidence, on ne sépare pas la famille. On se voit, on se chamaille. On se voit, on se comprend. On se voit, on s’entraide. On se voit, on respire mieux… Aujourd’hui, nous avons passé un cap : on se voit, on se désire. Plus j’y pense, plus, je me rends compte que tous ces gens qui tentaient soit de nous séparer, soit de nous mettre ensemble, avaient raison.
L’inéluctable. C’est sans doute le mot qui nous caractérise. Et aujourd’hui, cet inéluctable m’effraie aussi, car il est si fort, si puissant. Il m’a dévasté. Il m’a retourné le cerveau. J’ai une soif d’elle que je n’explique pas. Cette frontière tombée à présent entre nous a ouvert un champ des possibles qui attise ma convoitise. Plus Elley m’en donne, et plus j’en veux. Plus elle m’en offre, et plus je réalise à quel point cela n’aurait jamais pu marcher avec mes ex. Aucune ne faisait le poids. Elles avaient toutes raison de redouter Elley, non pas parce qu’elle est un danger, mais parce que le danger était de mon côté. Elles avaient toutes peur que je craque pour elle, peu importe si de son côté c’était réciproque ou non. Craquer pour Elley, c’était admettre une défaite indiscutable de leur part, car si je craquais pour elle, rien n’aurait pu se mettre entre nous à mes yeux. À présent, je réalise combien tout cela est vrai. Aucune femme ne peut rivaliser face à elle. Elle coche toutes les cases de mon idéal. En ayant ouvert la porte de l’intimité sexuelle avec elle, j’ai complété la liste de ce que je cherchais chez une femme et je reconnais aisément que ce que je vis avec elle actuellement dépasse toutes mes attentes, explose tous mes espoirs. Je suis dans un état de hâte constante avec elle. La hâte de découvrir la minute d’après en sa présence. Son absence décuple cette hâte. Elle me rend avide. Alors si on y ajoute l’abstinence, elle devient frustration. Le cercle vicieux accroît ma folie.
48 heures d’attente, sans geste de sa part, et je m’arrache les cheveux à en devenir chauve. Si je reconnais que je suis devenu accro à elle, je vois combien cette attirance pour elle me rend fébrile, faible et altère ma capacité à garder ma clairvoyance et mon sang-froid. Jamais une fille n’avait autant joué sur ma confiance en moi, mon flegme, mon courage, mon équilibre. Elle dérègle tout en moi, et cela me perturbe d’une façon à la fois mignonne et inquiétante. Je comprends ses réticences à ce que nous devenions un couple. La déflagration d’une éventuelle rupture serait terrible aussi à mes yeux. Surtout après avoir goûté un temps de bonheur avec elle. Je n’arrive pas à penser à cette éventualité. Je n’y songeais pas lorsque nous étions de simples amis, j’y songe encore moins maintenant que nous sortons ensemble. Me couper de tout ce que j’aime faire et vivre avec elle est tout bonnement impensable. Je ne peux que me projeter sur la réussite de notre couple et cette première difficulté entre nous me met à l’épreuve de cette persistance à y croire comme jamais.
Je dois me battre. Sortir avec elle, c’est refaire un championnat de basket ou chaque match gagné est une étape validée pour consolider la durée de notre couple. J’entame les qualifications. Nous nous sommes bien entraînés tous les deux ; il est temps de passer aux choses sérieuses et ce premier match de qualifications me met directement dans le bain. Si je suis incapable de surmonter cette première épreuve, son premier défi de dépasser sa mise à distance, alors je ne mérite pas de solliciter son attention, ces charmes, ces sourires et sa reconnaissance. Je veux Elley dans mes bras, coûte que coûte. Que les obstacles viennent d’elle ou d’ailleurs, je suis prêt !
⌈Elley⌋
Voilà deux jours que je rase les murs pour éviter Sasha. Je suis hyper mal à l’aise. Je faisais ma fière le soir du match, mais depuis je ne la ramène pas. Je suis terrorisée à l’idée de me retrouver dans la même pièce que lui. Pire, j’ai une peur bleue qu’il balance à tout le monde qu’on sort ensemble. Tout me panique. Qu’allons-nous faire maintenant ? J’ai pourtant déjà eu des expériences avec des mecs, donc je sais comment cela se passe, mais avec Sasha, j’ai l’impression de vivre ma première fois avec quelqu’un. Je ne sais pas quoi lui dire ni quoi faire, et par-dessus tout…, j’ai mes règles !
Elles sont arrivées dès le lendemain matin, et je suis d’une humeur massacrante. Tout m’agace, me panique ou me rend fébrile. Et Sasha est le sujet qui me met le plus à fleur de peau. Que ferais-je s’il me sollicite de façon plus intime ? Entre envie et frustration, entre joie et inquiétude sur ce que nous pouvons faire dorénavant, mon cœur vacille. J’ai mal au ventre. Je n’ai plus d’appétit. Mes menstruations en sont sans doute la cause, mais ma fuite aussi. Je manque clairement de courage envers Sasha. Depuis cette fois où tout a basculé, toute mon assurance s’efface devant lui. Si j’ai réussi à éviter de le croiser, cette fois-ci, je n’ai pas d’autres choix que de lui faire face. Je dois absolument m’allonger. J’ai la migraine et j’ai mal aux ovaires.
Lorsque je franchis la porte d’entrée, Sasha est allongé sur le canapé. Depuis le match de la finale, le médecin lui a préconisé un maximum de repos sur sa cheville. Sa blessure m’arrange, car il est dans l’incapacité de me courir après sans ressentir la douleur. Il reste donc à là malgré tout et se lève à mon arrivée. Il semble soulagé de me voir rentrer et surtout pressé de me parler.
— Elley...
— S’il te plaît, pas maintenant.
Il se précipite vers moi en boitant.
— Il faut qu’on parle.
— Sasha, j’ai super mal au crâne. Je n’ai qu’une envie, c’est de m’allonger dans le noir. C’est pour ça que je suis rentrée tôt.
Il me fixe, comme s’il sondait la véracité de mon propos, mais ma main sur mon front semble le convaincre.
— Tu veux que je t’aide à quelque chose ? Tu as pris un cachet ?
— Oui, j’en ai pris toute la journée.
Je tente de poser mon sac à main, mais je réalise que la lanière est coincée dans la poignée de la porte.
— Rhaaa ! Foutu sac ! Tu vas lâcher cette porte !
Je tire comme une malade dessus jusqu’à ce que je débloque la lanière, puis je jette le sac à main au sol de façon blasée.
— Oh putain ! s’exclame-t-il soudain. Mais oui ! C’est ça !
— Quoi ?
— Tu as tes règles ? !
Oups ! Il me plaque alors la tête contre son torse et expire un long soupir, soulagé.
— Qu’est-ce que tu fabriques, Sasha ? !
Je tente de me détacher de lui, mais il me sert fort, le bougre !
— j’ai besoin d’un câlin.
— Sasha, j’ai mal au crâne. Là, j’ai tout sauf envie de faire un câlin.
Il se met à rire.
— C’est pour ça que tu m’évites depuis deux jours ! Tu es toujours d’humeur exécrable quand tu as tes règles !
Arf ! Le problème, lorsque l’on sort avec son meilleur ami, c’est qu’il vous connaît déjà très bien.
— Je préfère ça ! continue-t-il. Je préfère ce comportement justifié par ça plutôt que tu m’évites pour une autre raison…
Il me caresse le haut de la tête et dépose un baiser. Je suis mal à l’aise. Mon comportement n’est pas si loin de ça non plus. Il me prend alors la main et me conduit jusqu’à ma chambre.
— Sasha ! Qu’est-ce que tu fais ?
— Allonge-toi !
— Je ne suis pas disposé à faire ça avec toi maintenant.
Il pouffe et me pousse sur le matelas.
— J’ai compris ! Je ne suis pas débile ! Je vais te chercher un gant froid pour ton front. Couche-toi !
Il quitte la pièce et je me sens un peu bête. Je me couche sous les draps. Je n’en peux plus. Je ferme les yeux et l’entends revenir. Il pose le gant froid sur mon front et je le sens s’allonger à côté de moi.
— Sasha, qu’est-ce que tu fais ? je marmonne en ouvrant les yeux.
— Je te dorlote !
— Depuis quand me dorlotes-tu quand j’ai mes crises menstruelles ?
— Depuis le jour où tu as dit : « oui, devient mon petit ami !».
Ces mots doux à mon oreille me réconfortent. Ses mains entourent alors ma taille et je referme les yeux.
— Tu veux que je te masse le ventre ? La tête ?… Les seins ?
— Rhaaaa ! Je le savais ! Je m’exclame alors tout en me détachant de lui. Je savais que tu allais réclamer plus si je revenais vers toi après le match. Et tu espères que je te dise « oui, tripote mes seins ! » Au risque de me frustrer davantage ? Dégage ! Pauvre type !
Je le pousse hors du lit du mieux que je peux.
— Va-t’en ! T’es pas prêt de palper ma poitrine, sale pervers !
Il hésite à rire.
— Elley ! C’est de l’humour !
— Ce n’est pas drôle ! Je souffre et tu te fous de ma gueule ! Fous-moi la paix !
Je me recroqueville dans les draps et lui tourne le dos. Malgré mes menaces et doléances, il revient vers moi et m’écrase de tout son poids.
— Alors comme ça, tu as peur d’être frustrée ? Mmmh ? Intéressant…
Je le pousse et me redresse d’un bond.
— Fous le camp ! je hurle. Hors de ma vue ! Crétin !
Je l’entends rire, malgré la pénombre, avant qu’il fonce me prendre dans ses bras et et embrasse ma joue.
— Pas de doute ! Tu as tes règles !
— Dégage, enfoiré !
— Non ! Les appellations vulgaires n’existent plus entre nous ! C’est « dégage, mon chéri !»
Je me tourne vers lui et je mets mes mains autour de son cou, puis je serre.
— Tu veux mourir ? dis-je alors, menaçante.
Il soupire, mais sourit.
— Embrasse-moi et je te laisse tranquille. Promis !
Grrr ! Il m’énerve !
— Elley, juste un ! me supplie-t-il. J’en ai besoin. Si tu as peur d’être frustrée si je te touche pendant tes règles, moi je suis frustré tout court depuis des jours et des jours. Je n’en peux plus ! Rassure-moi…
Je laisse tomber mes bras de son cou et souffle. Rien ne semble le faire reculer sur sa montée d’aller plus loin dans notre relation. Je m’approche et pose ma bouche contre la sienne. Bizarrement, je me sens soulagée. J’ai l’impression de récupérer quelque chose qu’on m’avait enlevé. Il caresse ma joue de sa main et je sens sa langue réclamer la mienne. Nous embrassons alors avec plus de passion. Mon crâne serre mon cerveau comme un étau. Sasha m’allonge tout en continuant de m’embrasser. Je suis dans le brouillard complet. Seules nos langues me maintiennent dans la réalité. Je sens son autre main glisser sur mon sein et je gémis. Il dévie alors ses lèvres dans mon cou et l’embrasse tout en pressant mon sein.
— J’ai tellement envie de toi, Elley ! Pardon d’être insistant. Je voudrais être attentionné et réglo, mais tu me manques tellement.
Il passe alors sa main sous mon T-shirt et caresse ma taille avant de m’embrasser à nouveau la bouche. C’est doux, c’est tendre. Si le contexte avait été autre, j’aurais saisi la perche qu’il me tend, mais là, je n’en peux plus. Je suis naze.
— Sasha...
— Oui, je sais… J’arrête !
Je sens bien qu’il recule vraiment à contrecœur, mais je ne tiendrai pas davantage. Je porte mon bras sur mes yeux. Ça bourdonne dans ma tête. Je sens malgré tout du froid sur mon téton. Il me le lèche, me le mordiller. Il excite en moi ma part sexy. Il m’énerve ! Il va arriver à ses fins et me fruster !
— Sasha ! je le gronde.
Il me donne un dernier baiser sur le nombril, puis se redresse.
— Combien de temps dois-je attendre avant de pouvoir te prendre ?
Je relève légèrement légèrement mon bras de mes yeux.
— Je ne sais pas. Jeudi, ce sera bon, je pense.
— Jeudi ?
Il courbe son dos dans un long soupir déçu.
— C’est long jusqu’à jeudi. Cinq jours ! Pfff ! La poisse !
Il se relève du lit et va vers la porte de la chambre.
— Cinq jours ! répète-t-il alors. Fais chier !
— Et moi ! Qu’est-ce que je devrais dire à supporter tes jérémiades en plus de ses foutues règles et effets secondaires ! Dégage !
— Oui, ma belle convalescente !
J’attrape mon second coussin et le jette vers la porte. Il rit et la ferme. Je me retrouve enfin seule.
— Crétin ! Il m’énerve ! Quel gamin !
Je souris malgré moi. Il arrive à m’attendrir avec ses bêtises même quand je suis au plus bas. Est-ce ainsi que notre « couple » va fonctionner ? La même chose que lorsque nous étions meilleurs amis, mais avec un petit surnom affectueux en plus et deux baisers sur mes seins ? Ce n’est pas déplaisant si c’est le cas.
La porte s’ouvre à nouveau et la tête de Sasha apparaît une nouvelle fois.
— Quoi ?! je grogne.
— Tu cries si tu as besoin de moi, hein ? Pour n’importe quoi ! OK !
— Ouiiiii ! je lui réponds, agacée.
— Et... Elley... Tu me manques.
Je lève mon bras au-dessus de mes yeux et le regarde. Il me sourit timidement.
— Ça fait du bien de te parler et t’embrasser.
Je souffle.
— OK ! Tu peux venir, mais pas un geste et pas un bruit ! Compris ?!
Il se précipite une nouvelle fois sur le matelas et me prend dans ses bras. Mon gant glisse et il le remarque tandis que je le remets en place. Très vite, sa main vient remplacer la mienne.
— Dors ! me chuchote-t-il à l’oreille. Je m’occupe de lui !
Je ferme les yeux et me repose sur lui volontiers. En le sentant calme contre moi, je crois que c’est peut-être lui le meilleur remède pour récupérer au plus vite...