L'obsession de t'appartenir, Tome 2

Deux semaines que je n’ai pas vues ma Violette, deux semaines que je passe mes soirées à m’envoyer toutes les filles qui me passe sous le nez pour l’oublier, mais aussi une raison pour me décoller de mon foutu portable et m’empêcher de lui envoyer un message. Pourtant, sa me brûlent les doigts, deux putain de semaine que je me noie dans les soirées, mais surtout dans l’alcool, j’enchaîne les gueules de bois, tout ce que j’évite habituellement, mais ça, c’était avant elle, avant que je tombe amoureux de ma Violette, je me suis rabaissé à mon connard de père, sous les yeux de Wyatt qui n’arrive pas à me faire remonter à la surface. Deux semaines que je l’ai viré de chez moi, quel enfoiré ferait ça après une rencontre avec son connard d’ex ? Deux semaines, bordel. Je l’ai poussé à passer la porte de chez moi, j’ai détruit tout ce qui me passait sous la main, tout même son cœur, je parle même pas de ma chambre c’est un foutoir monumental. J’ai trouvé refuge chez mon meilleur pote, fallait que je parle, que je vide mon sac. Encore aujourd’hui, je suis chez lui et, comme à son habitude depuis deux semaines, il m’accueille dès mon réveil une bière dans chaque main, j’évite plusieurs corps endormis sur le sol pour la prendre à vitesse grand V, l’alcool doux glisse dans mes veines, pendant que nous nous installons dans le canapé, chaque jour qui passe, je me confie sur le même sujet, ma Violette. J’aimerais dire que je suis passé à autre chose, mais, je n’y arrive pas même après avoir sauté un nombre incalculable de gonzesses à la recherche de ce truc qu’a-t-elle seul a le secret de me faire ressentir, la réalité me rattrape à chaque fois, aucune d’elles n’est Jennifer, aucune d’elles n’arrive à me garder droit comme elle a su le faire sans le moindre effort, je continue de me dire que je ne devrais pas faire ça, mais il le faut, je dois passer à autre chose, c’est mieux ainsi même si je ça doit me coûter que des demis-moles. La vache, même ma bite n’arrive plus à bander comme il faut. 

Les questions remontent à la surface, mes une en particulier, qui me broie l’estomac jusqu’à me donner la gerbe.

Est-ce qu’elle m’a oublié ?

Forcément, après l’avoir dégagé de chez moi comme un connard.

Je regarde mon meilleur ami virer toutes les personnes qui se trouvent à la maison. Jack arrive au même moment.

⸺Prés pour la fête les mecs, vas-y avoir de la gonzesse. Dit-il en mimant une levrette, les yeux rivés sur plusieurs culs qui lui passe devant pour rentrer chez eux.

⸺Carrément.

Je m’affaisse dans le canapé, Wyatt me fout un coup dans l’épaule.

⸺Quoi, tu veux que je fasse quoi ? Je ne suis pas fait pour elle et encore moins pour avoir une relation, la preuve regarde où j’en suis bordel, il est préférable que je me contente d’une partie de jambe en l’air ça fait foutrement moins mal.

En fait, même ce moment fait mal, surtout quand il n’y a plus de plaisir, plus cette sensation où j’ai l’impression que mon cœur va sortir de ma poitrine. Ce petit truc, qui me donne envie de faire passer mon plaisir après.

⸺ Je comprends pourquoi je ne cherchais pas ce genre de relation avant de la rencontrer. Ça demande trop de choses que je ne peux pas donner. Ça fait deux semaines mec. Deux putains de semaine et je suis toujours aussi minable. C’est mieux ainsi, crois-moi !

Wyatt hausse les épaules tout en levant les yeux au ciel. La discussion est close, je ne veux pas l’entendre me déballer toutes ses conneries. L’heure tourne trop vite qu’il faut déjà préparer la maison et surtout racheter de quoi s’en mettre plein la bouche.

*****

Le monde arrive, je reconnais plusieurs visages qui sont présents sur chacune de nos soirées, des meufs en particulier. Il y a de plus en plus de monde chaque soir.

Mon téléphone indique 23 h 30, il faut vraiment que je lâche cette merde avant de cliquer sur SMS et faire une putain d’erreur. La soirée bas son plein, assis une fille sur les jambes, je laisse sa bouche me mordre le lobe de l’oreille, ça commence à m’exciter jusqu’à ce que son visage fait irruption dans ma tête, c’est la douche froide, je serre les poings.

Bordel, cette fille me hante jour et nuit. Elle me ferait un scandale si elle me voyait avec cette nana que je ne connais ni d’Adam ni d’Eve. Je me lève, la nana sur mes genoux se retrouve au sol et rigole. Si c’était Violette, elle m’aurait insulté de tous les noms, bordel son caractère de merde me manque, deuxième douche froide. Je m’avance dans la cuisine pour remplir mon verre, j’ai besoin de penser à autre chose, je ne veux plus penser à elle et le seul remède que j’ai trouvé c’est l’alcool comme ce connard qui est mon géniteur, je noie ma réalité dans l’alcool, mais moi j’ai une bonne raison de le faire. J’ai perdu mon Yang, mon moteur. Je repars au canapé, Wyatt et Jack sont dehors à faire un beer-pong, je n’ai aucune envie de les rejoindre, car, comme souvent, Lucie et Penny vont bientôt débarquer sans elle. Je le sais, je guette toujours dès qu’elles arrivent. C’est devenu, une putain d’habitude. Je remarque que ma place est déjà prise par deux cons qui s’envoient en l’air.

On se passera des politesses.

Je m’installe sur le sol avec d’autres personnes, nous formons un cercle lorsqu’un mec place une bouteille au centre et la tourne. Cette dernière se dirige sur une fille, qui s’empresse de lui rouler une pelle, au moins je suis sûr de ne pas croiser les amies de Jennifer, ici. La population s’agrandit de plus en plus quand ils voient à quoi nous jouons. Tout le monde s’empresse à se faire une place. Je ne comprendrais jamais comment un jeu pareil peut attirer autant de monde. La fille tourne à son tour, la bouteille s’arrête sur une blonde, elle lui crie gage entre deux rires et lui demande d’enlever son haut. Ce qu’elle fait sous nos yeux. Je commence à me détendre et même à apprécier ce truc à la con. Nous continuons ainsi, plusieurs personnes se retrouvent torse nu ou alors en sous-vêtement, des seins se balancent dans tous les sens, des filles se roulent des pelles à tue-tête, d’autres lèches le torse de celui qui a lancé la bière, ça devient vraiment très chaud, je dirais même sa part carrément en couille. La bouteille s’arrête sur moi, la blonde en soutien-gorge bleu turquoise se met à quatre pattes et s’approche de moi, elle n’a pas l’air de vouloir me donner un gage, mais plutôt d’attaquer directement, sa langue glisse entre ses lèvres. La seule que j’avais autorisée à poser sa bouche sur moi, c’était ma rebelle, mais je dois me faire une raison, l’oublier. Je me sens tout excitée après je ne sais combien de verre, je retrouve mon moi assoiffée, je n’ai pas de temps à perdre, bientôt elle refera surface et là je perdrais tout l’effet de l’alcool aussitôt. Je l’agrippe par les cheveux, elle couine, je m’empresse sur sa bouche, sa langue joue avec la mienne, je peux sentir son goût de vodka s’imprégner de ma bouche, loin du goût tagada que Violette me laissait après chaque baiser, ce n’est pas elle.

Troisième douche froide, mon corps se raidit. Elle reprend sa place et, moi aussi, je me sens serré plus que tout à l’heure, je regarde la personne qui en est la cause, une blonde platine aux cheveux carrés, j’ai du mal à discerner son visage avec cette lumière sombre. Mais ce que je ressens m’indique, qu’elle me plaît assez pour la fourrer, son look mi-ange, mi-démon me donne l’impression de me voir, ses jambes sont repliées sur le côté afin de cacher ce qui se trouve sous sa jupe en cuir noir, putain je donnerai tout pour y glisser mes doigts. Alléluia, je bande comme un fou, peut être que tout n’est pas perdu. Mes yeux remontent sur son haut qui la couvre jusqu’au-dessus du nombril, je peux voir sa poitrine monter et descendre sous mes yeux, ça ne fait aucun doute, cette nana m’a capté, elle aussi.

Est-ce qu’elle sent à quel point j’ai envie de lui lécher le corps ?

De la posséder ?

À quel point j’ai envie d’elle ?

Putain, je me sens étroit sous mon jeans.

Mon cœur s’accélère à l’idée de la prendre contre un mur, où peut être plusieurs, j’avale une gorgée pour calmer cette sensation et tourne la bouteille priant pour que cette dernière s’arrête sur la miss blonde, je veux savoir qui est cette nana, je ne me rappelle pas l’avoir vu dans le coin, impossible de ne pas poser les yeux dessus, je suis comme obnubilé par ce qu’elle dégage. La chance n’est pas avec moi, malheureusement, c’est une brune, tout l’opposé de cette fille qui se trouve en numéro une dans mes prochaines proies. Je dois faire vite si je ne veux pas la manqué, je m’approche de cheveux de sorcière l’attrape sauvagement par la nuque et l’embrasse. Je peux sentir les yeux de la nouvelle qui n’arrête pas de nous fixer.

Aurait-elle aussi aimé être à sa place ?

Ce fut le baisé le plus court, à peine reprise ma place, mes yeux se posent là où….

⸺Elle est où, putain !

Je regarde autour de moi, mais aucune trace de son passage, mais merde à la fin. Après trois tours, le corps de cette fille s’invite dans mon esprit, je dois la retrouver.

Savoir qui elle est ?

Pourquoi n’est-elle jamais venue à nos soirées ?

Je me lève, observe le salon à la l’idée de trouver cette touffe blonde, très blonde, mais quelque chose au fond du salon m’interpelle, un attroupement se forme autour du divan près de la terrasse extérieure. Je peux entendre des rires et des gens crier en levant leurs verres pleins. Je laisse de côté ma petite blonde et file en direction des encouragements, quelqu’un doit boire et je me demande qui cela peut bien être, sûrement pas un mec, sauf si les 30 gars autour, son tout attiré par le même sexe.

Impossible !

⸺Bois, bois, bois ! Ils continuent encore plus fort.

Je m’approche du groupe. Mes yeux s’arrêtent sur le mi-ange, mi-démon aux cheveux platine qui se trouvait dans le cercle quelques minutes plutôt. Un sourire diabolique se glisse sur mon visage, je ne vais pas avoir besoin de la chercher trop longtemps, c’est comme si l’on m’indique quel chemin prendre. Assise, un verre à la main qu’elle approche de sa bouche, à ses côtés se trouve Julian, hors de question que je lui laisse cette nana, ma Violette, puis cette inconnue et puis quoi encore, ma caisse et ma moto.

Qu’il aille au diable !

Mes poings se referment, je reporte mon attention sur cette fille, sa tête bascule en arrière pour un nouveau cul sec, son verre est déjà tendu pour se remplir à nouveau, je dois dire que cette nana à une très bonne descente, ça ne fait aucun doute, mais jusqu’à quand. Je pourrais lui tenir les cheveux, s’il le faut. Je commence à gérer ce genre de situation. Tout le monde l’invite de nouveau à boire, ce qui la fait exploser de rire. Je manque d’aire, j’ai la sensation de me prendre un double uppercut en plein dans l’estomac, mon cœur s’arrête, se rire je le reconnaîtrai entre mille, il résonne comme un souvenir douloureux. Je la regarde un peu plus en détail. Je cligne plusieurs fois des yeux, jusqu’à même me les frotter pour être sûr de ne pas rêver.

Non, elle était là en chair et en os, les cheveux plus courts, plus claire, un maquillage plus sombre que dans mes souvenirs. Bordel, j’ai l’impression de rêver, deux semaines loin d’elle, la voilà changée en femme digne d’un putain de film érotique, meilleur que jamais. Elle est là, devant moi, en train de se saouler la gueule à l’aide de ce qui lui sert d’ami. Sa façon de se vêtir n’a rien avoir avec celle que j’ai connue, elle dégage de la confiance, de la sensualité. Mon Dieu, tuée moi, ma Violette est encore plus bandante, je sais de quoi je parle, j’ai une putain de gaule lorsque ses yeux s’enfoncent dans les miens. Je comprends pourquoi, ma queue s’est dressé aussi vite, mais aussi la raison pour laquelle je n’ai pas pu décrocher mon regard d’elle. En plus d’avoir senti ma poitrine s’affoler en la voyant assise tout à l’heure.

Même si, physiquement, elle n’a plus rien avoir avec la fille qui a franchis ma porte, elle reste toujours elle-même, les yeux toujours aussi noirs, un mélange de souffrance et de haine dont j’en suis le seul responsable. Je la vois lever son verre dans ma direction, sans jamais détourner le regard.

⸺À ta santé, Camaro le sale con.

Sa tête part en arrière, laissant le liquide s’échapper dans sa gorge, une goutte lui coule sur le coin des lèvres, je meurs d’y poser ma langue juste pour me rappeler, l’effet qu’elle me fait quand une partie de moi entre en contact avec sa peau. Je vois rouge en voyant Julian sourire de toutes ses dents, il ne perd rien pour attendre cet enculé, je bois à mon tour pour noyer ma rage, mais surtout caché se trouble dans lequel elle vient de me plonger. Je me détourne d’elle, les poings serrés, je dois oublier cette scène, l’oublier tout court.

Je devrais probablement la tirer d’ici, l’éloigner de lui, la prendre dans mes bras, m’oublier entre ses lèvres.

Non, Luca, Non, NON ET NON !

D’un pas rapide, je me dirige à l’extérieur, avant de faire marche arrière, je déteste la savoir avec ce type, je ne comprends pas pourquoi elle est venue à cette soirée en sachant que j’y serais, ça fait deux semaines que nous enchaînons les fêtes à pas d’heure et pas une seule fois elle est venue ici, qu’est-ce qu’elle fout, putain.

Est-ce qu’elle se tape ce connard ?

Oui, car tu n’as pas su lui dire que tu l’aimais.

Si je le pouvais, je mettrais K.O ma conscience pour m’avoir dit ça.

Je retrouve Wyatt et Jack. Je me joins à leur partie, bien décidé à oublier ce qui vient de se passer. Avant même que je comprenne ce qui se passe, je sens qu’elle s’approche.

Ne fait pas ça, Violette, dégage, repart te saouler, sinon je ne pourrai plus retenir cette distance entre nous.

Contre toute attente, elle se place de l’autre côté de la table, sous les regards de tous ses connards qui se rincent l’œil. Je sers davantage mon gobelet qui se plie entre mes doigts.

⸺Bordel, Jennifer, tu es carrément bonne, je ne t’aurais pas reconnue si tu n’avais pas été accompagnée des filles ! S’écrit Jack.

Mon poing se referme, prêt à lui crever les yeux s’il faut en arriver là. Je la vois réagir, normalement c’est moi qui devrais la faire rougir et pas mon enfoiré de meilleur pote.

C’est moi et personne d’autre, putain.

⸺Tu es ravissante, Jennifer, mais êtes-vous sûr de vouloir jouer ? Demande Wyatt.

Ses deux mains se posent sur la table tout en me fixant droit dans les yeux, son regard est froid, je suis sûr qu’elle pourrait me geler sur place, si c’était possible. Une mort lente et glaçante.

⸺Carrément. Dit-elle sur un ton joueur.

Je déteste sa façon de me regarder et encore plus le ton qu’elle prend. C’est elle qui est partie, donc pourquoi elle en fait tout une scène, bon ok je l’ai poussé à le faire, mais putain.

À quoi elle joue ?

⸺Je sens qu’on va s’éclater. Annonce Jack en se frottant les mains. Une partie finie, c’est un vêtement en moins.

Je regarde Jack, l’idée ne me plaît pas, mais alors pas du tout. Je suis à deux doigts de péter un plomb, les dents serrées, j’ai envie de lui faire ravaler son sourire. Je pense, je pense, mais un moment où un autre, le coup partira tout seul.

⸺Ok, ça me va. Dit-elle sans me lâcher du regard.

Elle sait qu’elle a dû pouvoir sur moi et putain, ça me rend dingue. Il est hors de question qu’elle se retrouve à poil au beau milieu du jardin. Jack lance la partie, sans aucun regret. Si j’étais à la place de Penny, je lui crierais de la fermer. C’est au tour de Wyatt, chacun d’eux s’applique tellement, qu’elles se retrouvent avec deux verres en moins. Les filles n’ont toujours pas rentré une balle, je lance et fais en sorte de rater mon coup, je ne veux pas la voir se déshabiller et encore moins la retrouver évanouie.

Quoique, quand j’y réfléchis, l’idée de sauter à son secours me fait sourire. Les filles ratent à plusieurs reprises leurs coups contrairement à nous, ils ne leur restent qu’un seul verre, comme par hasard, Jack tire dans le dernier et vises en plein dans le mille.

Je vois rouge, mon sang ne fait qu’un tour.

J’observe ses vêtements, inspire un grand coup, en voyant qu’elle porte assez de fringues pour ne pas se retrouver nue.

Nu, rien que l’idée, j’ai du mal à respirer. Ma Violette où Jennifer, je ne sais même plus comment la nommer, je n’ai plus de raison et putain, ça me fait chier. Je regarde la miss enlever sa veste en cuir, oui, la miss, non c’est ringard. Un long soupir m’échappe, elle ne porte pas assez de vêtements, à mon goût. Je devrais lui donner un pull ou un caleçon juste au cas où.

J’adore quand elle porte mes vêtements, des souvenirs me reviennent, j’ai du mal à retenir ce sourire qui crève de sortir. Elle me fixe toujours d’un air, tu vas me le faire payer, mais je vois aussi que ma présence ne la laisse pas indifférente, sa poitrine monte et descend rapidement, je peux voir ses narines respirer avec difficulté. Je suis sûr que Julian ne lui fait pas ressentir autant de choses juste en un seul regard. Elle me surprend en tapant du poing sur la table.

⸺Si tu continues à jouer ainsi, tu dégages, on est ici pour s’amuser et s’envoyer quelque verre ! Me dit-elle en s’énervant.

Le souci, c’est que, moi, je ne m’amuse pas et je ne pourrais pas, en la sachant ici.

Allez, ressaisir toi, Luca ! Fou lui une raclé qu’on en parle plus.

Je crois qu’elle ne sait pas à qui elle s’adresse, mais si elle veut jouer à ça, pas de problème, alors moi aussi, je vais jouer, je vais la rendre tellement saoule que je finirai par l’enfermer dans ma piaule, à double tour. J’avale le liquide qui se trouve dans mon verre, j’ai besoin de courage pour ce que je m’apprête à lui faire. Genre énormément de courage pour ne pas foutre mon poing dans la gueule du connard de droite qui la mate comme un bout de viande. Il n’y a que moi qui puisse la regarder ainsi.

La partie commence, aussitôt débuter qu’il ne reste déjà que deux verres de chaque côté de la table. Je tire dans un verre, elle s’empresse de boire, ça me rend fou, mais merde à la fin, je la connais assez pour savoir qu’elle n’ira pas jusqu’à se dévêtir entièrement. Après tout il s’agit de ma Violette.

Elle fait glisser la balle entre ses doigts et tire.

Plouf.

J’attrape le gobelet et bois sans la quitter des yeux. Putain, pourquoi elle me jette ce regard provocant ?

La tension est électrique entre nous. Malgré ma colère, mon désir de la sentir s’insinue dans mon membre, sentir sa langue s’enrouler autour de la mienne, bon dieu, je me retiens de la prendre par la taille et lui faire tout ce qui me passe par la tête. Nous nous dévorons des yeux comme ci, il n’y avait qu’elle et moi, comme ci, les deux semaines n’avaient jamais eu lieu. Les cris de Penny et Lucie nous sortent de notre bulle. Les filles se tapent dans les mains et hurlent leur victoire. Je sens son regard impatient se poser de nouveau sur moi, rien avoir avec celui qu’elle me lançait, il y a quelques minutes.

Je prends plaisir à retirer ma veste, ça ne fait aucun doute, elle me veut, je peux le lire dans ses yeux. Wyatt enlève sa chemise laissant apparaître un t-shirt blanc, sous les gloussements de Lucie. Quant à Jack, il enlève son t-shirt et le jette sur Penny. L’obligeant à détourner le regard. Je la vois froncer les sourcils, mon cœur bat encore plus vite.