Rebellis Fides (MxM)

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Summary

France occupĂ©e, 1941. MĂ©decin devenu prĂȘtre pour dissimuler son homosexualitĂ©, une rencontre inattendue avec un rĂ©sistant communiste risque de chambouler l’ordre Ă©tabli.. °‱.Êšâ™ĄÉž ‱° MĂ©decin retirĂ© Ă  la suite d'une blessure de guerre, Augustin n'a jamais envisagĂ© d’entrer en rĂ©sistance face Ă  l'occupant allemand, prĂ©fĂ©rant se rĂ©fugier dans la religion pour dissimuler son homosexualitĂ©. Cette vie de solitude pourtant va cependant se retrouver chamboulĂ©e lorsqu'au dĂ©tour d'une nuit, il rencontre Rafael. Rafael-Andres Guel est son parfait opposĂ© : communiste et homosexuel revendiquĂ©, une blessure causĂ©e lors d'une course poursuite avec la garde SS. va le rapprocher de ce jeune prĂȘtre aux compĂ©tences mĂ©dicales. La rĂ©bellion l'emportera-t-elle sur la foi ? Une idylle pourrait-elle voir le jour malgrĂ© ce contexte politique trouble ? °‱.Êšâ™ĄÉž ‱° đ——đ—¶đ˜€đ—°đ—čđ—źđ—¶đ—șđ—Č𝗿 : 𝗚𝘂đ—Č𝗿𝗿đ—Č, 𝗔𝗰𝘁đ—Č𝘀 đ—șđ—ČÌđ—±đ—¶đ—°đ—źđ˜‚đ˜…, đ—©đ—¶đ—Œđ—čđ—Čđ—»đ—°đ—Č, 𝗩đ—Č𝘅đ—Č PremiĂšre romance dans un contexte historique pour moi ! Cette histoire vous plaira si vous aimez les couples mxm plus matures. J'ai fait le plus de recherche possible pour ne pas faire de contresens historiques, j'espĂšre que cela vous plaira ! 𝗖𝗿đ—Čđ—±đ—¶đ˜đ˜€ đ—±đ—Č đ—č𝗼 đ—°đ—Œđ˜‚đ˜ƒđ—Č𝗿𝘁𝘂𝗿đ—Č : RĂ©alisĂ©e par moi-mĂȘme avec Stable diffusion & photoshop.

Genre:
Romance / Drama
Author:
Myno 🍉
Status:
Complete
Chapters:
23
Rating:
★ 5.0 1 review
Age Rating:
18+

Prologue - Le cƓur en miettes

Ubi amor, ibi dolor.

°‱.Êšâ™ĄÉž ‱°

𝟙 𝟡 𝟛 𝟙

Deux voix masculines venaient de troubler la douce quiĂ©tude d’Augustin.

InstallĂ© au bord de la petite riviĂšre situĂ©e au sud de son village, il avait passĂ© l’aprĂšs-midi les pieds dans l’eau, son gros ouvrage de mĂ©decine sur les genoux, accompagnant d’une oreille distraite les bavardages de GisĂšle, sa petite sƓur.

PerchĂ©e sur un rocher surplombant l’onde, c’était elle qui avait rĂ©agi la premiĂšre en entendant les voix, accourant pieds nus vers les deux jeunes hommes en uniforme militaire qui venaient d’apparaĂźtre dans la clairiĂšre.

— Gus ! C’est François ! Elle hurla pour couvrir le sifflement du vent, ses boucles rousses Ă©bouriffĂ©es par sa folle course.

Marquant sa page avec soin, Augustin releva les yeux vers les nouveaux arrivants, interrompant sa lecture pour laisser un sourire naĂźtre sur ses lĂšvres.

François, son grand frÚre. Et Nicolas, son compÚre de toujours.

D’un pas vif, il rejoignit le petit groupe, ses grands yeux bleus s’écarquillant d’émerveillement face Ă  la fiĂšre allure qu’avaient les deux hommes. Bien droits dans leurs uniformes bleu horizon, le col haut de leurs vestes faisait ressortir leurs mĂąchoires carrĂ©es, de mĂȘme que leur jolie casquette ronde qui soulignait leur regard durcis par le service militaire.

François, son aĂźnĂ©, Ă©tait parti pour l’armĂ©e deux annĂ©es auparavant, flanquĂ© comme toujours de Nicolas. La famille avait reçu des courriers, bien sĂ»r, ainsi qu’une belle photo du rĂ©giment, dĂ©sormais Ă©pinglĂ©e sur le manteau de la cheminĂ©e. Mais rien ne valait la fin de la conscription et le retour des hommes au village.

— Salut Souriceau. Fit Nicolas Ă  Augustin, Ă©bouriffant ses cheveux blonds dans sa grande main, le regard joueur.

Nicolas avait toujours eu de jolis yeux Ă©meraude, si brillants que l’on pensait toujours qu’il n’était pas sĂ©rieux ; mĂȘme les deux annĂ©es passĂ©es Ă  l’armĂ©e n’avaient pas rĂ©ussi Ă  Ă©paissir suffisamment ses traits pour lui donner cet air sage qu’avait dĂ©jĂ  Augustin Ă  vingt-trois ans.

— ‘Lut. RĂ©pondit ce dernier, portant son regard clair Ă  la bouteille de vin rouge que Nicolas portait sous l’épaule, dĂ©notant avec son allure militaire.

— On voulait fĂȘter ça avant de devoir rendre des comptes aux parents. S’expliqua le jeune conscrit en s’installant au bord de la riviĂšre, non loin du lieu oĂč GisĂšle et Augustin avaient passĂ© l’aprĂšs-midi.

A ses cĂŽtĂ©s, François retira sa casquette, libĂ©rant une couronne de boucles rousses presque identiques Ă  celles de sa petite sƓur qui se mit Ă  rire en Ă©poussetant sa veste encore un peu poussiĂ©reuse du voyage.

— C’est bon de revenir ici, il fit d’une voix basse, tirant une baguette de son sac.

Nicolas acquiesça avec un sourire, jetant un regard en biais Ă  Augustin qui s’était installĂ© Ă  ses cĂŽtĂ©s :

— Les ronflements du dortoir ne vont pas me manquer, tu peux en ĂȘtre sĂ»r. Mais avec les exercices au fusil, la prochaine saison de chasse sera un rĂ©gal !

Disant cela, il dĂ©bouchonna sa bouteille, s’enfilant une rasade de vin avant de grimacer :

— Ahhh... acide, comme j’aime !

Puis il la tendit Ă  Augustin qui but Ă  son tour, son visage se fendant du mĂȘme rictus :

— Je confirme. Il fit de sa voix douce et calme, presque silencieuse Ă  cĂŽtĂ© du ton tonitruant de celle de ses aĂźnĂ©s.

Car si François et Nicolas incarnaient Ă  la perfection le portrait de deux jeunes paysans savoyards, Augustin, lui, Ă©tait tout leur contraire. Calme et rĂ©servĂ©, mĂȘme dans les occasions oĂč l’explosion des sentiments Ă©taient de mise, il Ă©tait toujours discret, ombre dans leur petit village. A la moindre occasion, il disparaissait dans ses livres, aidant aux champs uniquement lorsque cela Ă©tait nĂ©cessaire.

A neuf ans, il avait dĂ©jĂ  dĂ©vorĂ© la maigre bibliothĂšque de l’aumĂŽnerie, se dĂ©marquant Ă  l’école par ses talents en mathĂ©matiques. Excellent Ă©lĂšve, il dĂ©crochait quelques annĂ©es plus tard une bourse nationale lui permettant de pousser les Ă©tude jusqu’au baccalaurĂ©at - obtenu avec mention, cela allait de soi. S’en Ă©tait suivie sa prĂ©paration au Certificat de Sciences MĂ©dicales, couronnĂ©e par un succĂšs tel qu’il avait pu dĂ©bloquer une nouvelle bourse pour poursuivre sa formation en externat.

Alors oui, plongé dans le monde des livres et de la médecine, Augustin était plutÎt du genre silencieux.

— Et toi alors, fit Nicolas en lui donnant une tape sur l’épaule. Lyon, c’est comment ? La vie de mĂ©decin ?

— Je ne suis pas encore mĂ©decin. Protesta timidement Augustin, jouant avec l’herbe du bout des doigts.

Ah oui. Ajoutons qu’il Ă©tait toujours plus silencieux que d’habitude lorsqu’il s’agissait de Nicolas.

Cet homme qui lui faisait perdre tous ses moyens.

Il s’en rappelait comme hier, du moment oĂč son regard avait changĂ© sur le meilleur ami de son frĂšre. Il lui avait suffit d’une chute le long des coteaux, d’une cheville cassĂ©e, puis d’un sauvetage en rĂšgle. Le portant sur son dos, Nicolas avait parcouru une vingtaine de kilomĂštres pour le ramener au vieux mĂ©decin du village, lui remontant le moral par des rires, des chants et des plaisanteries.

Il n’avait pas fallu bien plus pour le taciturne Augustin. Dans l’ombre de son grand frĂšre, dĂ©laissĂ© par ses parents qui s’émerveillaient des exploits de sa petite sƓur, le simple intĂ©rĂȘt de ce jeune homme Ă  peine plus ĂągĂ© que lui avait suffi Ă  faire chavirer son cƓur.

Depuis, il Ă©tait toujours bien silencieux Ă  ses cĂŽtĂ©s. Peut-ĂȘtre attendait-il un signe...un sourire...un regard... ?

— Combien de temps avant que tu sois docteur ? Demanda François, mettant fin au silence qui s’était installĂ©.

— Cinq ans. Je vais faire un stage Ă  l’hĂŽpital Ă  la rentrĂ©e. J’ai Ă©tĂ© admis dans le service qui s’occupe de soigner nos vĂ©tĂ©rans.

— FĂ©licitations. RĂ©pondit le grand roux, l’air franchement impressionnĂ© par les capacitĂ©s de son petit frĂšre.

— Et tu fais la fĂȘte au moins ? Tu profites de la ville ? BaĂźlla Nicolas en s’étalant sur l’herbe, troquant sa casquette pour la couronne de pĂąquerettes que lui avait confectionnĂ©e GisĂšle, peu intĂ©ressĂ©e par la conversation.

— Je-

— On dit qu’il y a des soirĂ©es tous les soirs dans les cabarets de la presqu’üle. Le coupa le jeune militaire en lui envoyant le bouchon de la bouteille, taquin. Me dis pas que tu prĂ©fĂšres rester enfermĂ© dans tes bouquins ?!

Augustin sentit le rouge lui monter aux joues. Expliquer qu’il passait ses nuits Ă  explorer la maniĂšre dont l’anatomie de son colocataire s’emboitait avec la sienne n’était pas de bon ton ; aussi, il prĂ©fĂ©ra se taire, provoquant un bruyant soupir chez Nicolas.

— Les jeunes... A ta place je passerai mes nuits à fumer avec une jolie donzelle au bout de la bit-

— Nicolas ! Le coupa François en lui donnant une petite tape sur le genou. Nous avons une dame avec nous.

GisÚle - qui en était à sa troisiÚme couronne de fleurs, cette fois destinée à Augustin - haussa les épaules, laissant échapper un petit rire cristallin, ses beaux yeux bleus pétillants de malice :

— Je crois que plutĂŽt que vous n’ĂȘtes pas prĂȘts Ă  entendre les discussions que tiennent les dames lorsque vous partez pour la chasse.

Se redressant sur un coude, Nicolas leva un sourcil :

— Je me passerai de vos bavassages autour de vos chiffons et de vos marmots. La chasse me va trùs bien.

Si GisĂšle fut vexĂ©e, elle ne le montra pas, se contentant de lever les yeux au ciel. Tout comme Augustin, malgrĂ© ses maniĂšres un peu rustres, elle possĂ©dait une dĂ©licatesse tout Ă  elle, une forme de diplomatie innĂ©e qui faisait qu’elle ne tenait pas rigueur de la misogynie de ses compĂšres masculins, dĂ©gustant sa vengeance gĂ©nĂ©ralement quelques jours plus tard, cachant lĂ©zards, serpents et autres vers-de-terre dans leurs placards.

A seize ans, elle était bien plus indépendante que toutes les jeunes filles de son ùge, montant à cheval et conduisant parfois le tracteur de leur pÚre. Malheureusement, les stéréotypes avaient la vie dure, comme le démontrait le comportement assez exécrable de Nicolas à son égard.

La discussion reprit, plus légÚre, cette fois animée par François qui, tout aussi diplomate que ses cadets, avait le chic pour ne blesser personne.

Virent les rĂ©cits de leurs aventures Ă  l’armĂ©e, Nicolas et son don naturel pour raconter les histoires entrant en scĂšne, mimant Ă  grands gestes leurs actions sous le regard amusĂ© d’Augustin qui dĂ©glutit quand le jeune militaire retira sa veste pour ne garder que son marcel blanc. LĂ©gĂšrement Ă©chancrĂ©, le vĂȘtement ne cachait rien de sa musculature guerriĂšre et des poils bruns qui fleurissaient lĂ , sur les pectoraux saillants...

— HĂ© Souriceau ? Tu m’écoutes ?

Sursautant, Augustin s’arracha Ă  sa contemplation pour porter son regard sur le visage rond de Nicolas, s’arrĂȘtant sur la fine moustache qu’il avait faite pousser durant son service.

— J’étais ailleurs. Il avoua.

Le crĂ©puscule avait teintĂ© le ciel de rose, donnant Ă  la riviĂšre dans laquelle jouaient GisĂšle et François des reflets dorĂ©s. Encore quelques minutes et l’obscuritĂ© tomberait, les engloutissant dans son Ă©treinte.

— Me fais pas ce regard coupable. Murmura Nicolas, la voix presque couverte par le clapotis de l’eau.

Les joues roses, Augustin releva la tĂȘte, croisant le regard pĂ©tillant de son vis-Ă -vis qui le dĂ©visageait, tentant sans doute de savoir ce qui le taraudait. Du bout des doigts, le militaire attrapa l’une de ses mĂšches blondes comme les blĂ©s, jouant avec.

— Je crois que je ne te comprendrais jamais. Il lĂącha finalement. Tu as toujours Ă©tĂ© tellement... Ă©trange.

Impulsion irrĂ©sistible, sans nul doute tentĂ© par le diable, Augustin but ses paroles, les prenant pour le signe qu’il attendait depuis toutes ces annĂ©es, signe qu’il Ă©tait temps de vivre cet instant qu’il avait rĂȘvĂ© mille fois.

Prenant appui sur l’herbe, il se pencha en avant, les lĂšvres frĂ©missantes d’anticipation, dĂ©posant un lĂ©ger baiser sur celles de Nicolas, sentant le chatouillis de sa moustache effleurer sa peau.

Mais Ă  peine leur baiser venait-il de naĂźtre qu’une main violente le repoussa en arriĂšre, manquant de lui faire perdre l’équilibre. Sourcils froncĂ©s, les yeux Ă©carquillĂ©s par la surprise et la colĂšre, Nicolas cracha au sol, s’essuyant la bouche du revers de la main.

— Qu’est-ce que tu fais ?! Il tonna, crachant encore et encore.

MĂȘlant confusion et irritation, sa voix Ă©tait plus terrible encore que son geste.

— J-Je suis dĂ©solĂ©... Murmura Augustin, le regard affolĂ© par sa propre tĂ©mĂ©ritĂ©. Je ne voulais pas...

Nicolas le fixait avec une intensitĂ© froide, le genre de regard qui donnait envie de disparaĂźtre sous terre. Il n’y avait plus aucune joie dans ses yeux. La tendresse amusĂ©e qu’il possĂ©dait lorsqu’il s’adressait Ă  lui avait disparu sans laisser la moindre trace, ses traits durcis par l’armĂ©e creusĂ©s par la lumiĂšre du crĂ©puscule.

Le visage pĂąle, Augustin se redressa, sentant ses lĂšvres s’assĂ©cher alors que rĂ©sonnaient derriĂšre lui les rires de GisĂšle et François, contraste total avec le dĂ©sespoir qui venait de l’assaillir. Tremblant, il serra les poings, muselant au plus profond de lui le sanglot qui menaçait d’éclater alors que ses jambes se mettaient en mouvement, course effrĂ©nĂ©e dans la forĂȘt qui bordait la douce riviĂšre.

Il courut encore et encore, laissant les branches Ă©corcher son joli visage, trĂ©buchant plusieurs fois sur des racines qui couvrirent son corps d’hĂ©matomes. Mais le souffle court, les cheveux Ă©bouriffĂ©s, il ne s’arrĂȘta pas, ses jambes fatiguĂ©es ne faiblissant qu’aprĂšs une Ă©niĂšme chute qui le fit atterrir face contre terre, le visage dans la boue, les yeux emplis de larmes.

Nicolas...

Nicolas l’avait rejetĂ©.

Il avait tant rĂȘvĂ© de leurs retrouvailles, du moment oĂč lui serait enfin un homme, prĂȘt Ă  lui raconter ses aventures Ă  la capitale, Ă  lui dire que les gens comme eux existaient, qu’il en avait rencontrĂ© plein.

Qu’il y avait de folles soirĂ©es oĂč ils se rĂ©unissaient tous, parlant de leurs droits, faisant la fĂȘte aussi, tant et tellement que tous les visages se superposaient, le souvenir des festivitĂ©s ne restant que sous la forme de douces caresses...

Mais Nicolas l’avait rejetĂ©.

Alors, tandis que la Lune montait doucement dans le ciel, caressant la surface de la riviĂšre qu’il avait quittĂ©e, Augustin resta lĂ , perdu Ă  la lisiĂšre de la forĂȘt, maculĂ© de boue et une main sur la poitrine, tentant de ressentir quelque chose, si ça n’était son cƓur en miettes.

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rosie: I liked everything about it. Loved them both

JORDANA: I like the characters, I would recommend the book to a friend and the it really deserve the 5 start rate

P: I have read many online novels and have seen the same plot with some changes. I have never read a story with this plot line. The characters were described in such detail that you could picture them. There were many characters but they were easy to track because of their description and contributi...

Moira: Loved this book ,infact love ALL your books fabulous author ❀

Hellis.BuecherLand: Eine wunderschöne Geschichte, die alles beinhaltet: Liebe, GlĂŒck, Freude, Trauer und vor allem Leidenschaft. WĂŒrde ich sofort wieder lesen!

Alexandra: leider ist mir dieses Mal das Ende zu rasch gekommen und auch die Beschreibung von ZĂ€rtlichkeiten war sehr zurĂŒckhaltend

schommarzr: A well written story. Easy to read. Nice story line. A wonderful book to relax. Keep up the great work. I love reading your stories ❀

Jawneh : Great story... I'm looking forward to reading your next book... Young adults will surely love this story.

Alexandra: kommt hoffentlich bald. Ich mag deinen Schreibstil. 💖💖

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A: Humorvoll und spannend.Ich bin auf Fortsetzung gespannt.

lindiwemsbuza30: I loved everything abt da book its interesting

jadee: Ich empfehle es jedem der eine wunderschöne Werwölfgeschiche mag,de ĂŒberzeugt geschrieben ist und das Herz erwĂ€rmt. Mal ganz anders geschrieben nicht so ĂŒberzogen. Super Charaktere. Ich liebe es.

A: Ich liebe die Geschichte und bin auf die Fortsetzung gespannt

user-mJ1ev6LvlD: Super zu lesen!!!

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